Remonter, retracer (et se gourer !)

Cela fait déjà quelques semaines que je suis plongée dans la rédaction de ma thèse. Mon cerveau bout sans cesse et mes nuits sont très agitées (je vous renvoie à un de mes anciens billets où il est question d’insomnie nocturne). Outre la discipline que l’exercice demande, il y a un incroyable tri qui s’opère dans l’exploitation et l’usage des données. Trois années entières de recherches compilées à ordonner et à intégrer dans le plan de thèse. Il y a de quoi se tirer les cheveux ! et tous les poils du corps si vous me le permettez. 

Ma vie, mon travail, mes activités quotidiennes tournent autour de la thèse. Je pense, je mange, je dors thèse. Et même entourée de mes proches pendant une belle soirée, elle ne quitte pas un coin de ma tête.

Pérégrination généalogique, courriels désespérés aux personnes concernées (si elles ne sont pas six pieds sous terre), tapage de tête sur les archives, mise à contribution (ou exploitation) de Patrick, un super bénévole retraité du château dont l’activité professionnelle était de profiler des terroristes pour la DGSI… tous les moyens sont bons pour arriver à nos fins de chercheur. 

Désespoir de voir qu’une donnée est fausse et que tout le plan doit être changé. Comment n’ai-je pas pu le voir avant ? Pourquoi n’ai-je pas vérifié cette date plus tôt ? Un mal pour un bien dirons-nous donc en serrant les dents. La difficulté de mon travail réside dans la pluridisciplinarité ; les concepts que j’exploite sont pluriels et divers. Les archives ne sont qu’une infime partie visible de l’iceberg, et peut-être y suis-je trop attachée… Peut-être y a-t-il des sources que je n’exploiterai pas parce qu’elles sont hors de propos et du sujet de chapitre. 

Alors je passe à autre chose.

Petit à petit, ça prend forme.

Et quel bonheur de retrouver un semblant d’ordre, et de voir apparaître les phrases, les paragraphes, les sous-parties et les chapitres. Le voyage reste long, mais les escales sont belles. J’assiste à une naissance. Puisse ma thèse être aussi sensass que Vénus émergeant des flots ! 

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