Identité en débat

Entre plusieurs phases d’écriture, j’écoute les interventions de France Culture qui portent sur l’identité. Le sujet m’inspire, il est aussi une composante essentielle à ma thèse. Alors je relis Amin Maalouf et son ouvrage, Les identités meurtrières. Encore plus d’actualité quand on voit ce qui se déroule au Moyen Orient. 

On se construit des autres. Alors pourquoi avons-nous tant besoin de revendiquer notre appartenance ? En tant que chercheuse sur le patrimoine, je me questionne sur la place de l’identité dans la sphère patrimoniale, et sur les revendications communautaires. 

Aujourd’hui deux visions s’opposent : « une vision identitaire locale à une vision globalitaire, prônant un modèle de référence universaliste »[1]. Il est essentiel de les étudier toutes deux en vue de comprendre pourquoi la tendance actuelle insiste sur les revendications du particularisme. Le patrimoine devient un marqueur identitaire, puisqu’il n’existe pas d’appropriation patrimoniale sans marquage de l’espace. Lorsqu’une rupture symbolique apparaît, l’appropriation du patrimoine se transforme en désappropriation, et cette dernière engendre des conflits et des rapports de force (sans oublier le communautarisme induit par la quête identitaire et les dérives idéologiques qu’elle accompagne).

De tout temps, la crise de l’identité a été un sujet majeur pour les hommes. Aujourd’hui, nombreux sont les débats qui scindent encore les populations, prises dans une double confusion entre identité assignée et identité choisie. Concept complexe et politisé, les premières recherches sur l’identité ont débuté aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Parmi les précurseurs, les travaux du psychanalyste Erik H. Erikson[2] et de David J. De Levita[3] étudiaient les crises d’identité. Plus tard, les anthropologues George H. Mead[4] ou Ralph Linton[5] se consacrèrent au lien identitaire entre l’individu et le groupe. En France, c’est l’anthropologue Claude Lévi-Strauss[6] qui a publié autour de la question, ouvrant la voie à d’autres théoriciens de disciplines variées comme l’histoire, la philosophie, la sociologie… Qu’est-ce que l’identité ? Concept nébuleux ayant pénétré le langage courant et qui nécessite une définition précise, car à partir des années 2000 « le mot ‘‘identité’’ deviendra un quasi-lieu commun dans les sciences humaines et sociales en France »[7]. Amin Maalouf nous met en garde : les mots qui nous « paraissent les plus limpides sont souvent les plus traîtres. L’un de ces faux amis est justement ‘‘identité’’. Nous croyons tous savoir ce que ce mot veut dire, et nous continuons à lui faire confiance même quand, insidieusement, il se met à dire le contraire »[8]. Nous devons éclaircir et préciser les connotations et les ambiguïtés qui accompagnent l’usage du terme et son impact dans la patrimonialisation.

D’abord, l’identité est ce qui est propre à l’individu et ce qui lui assure un caractère unique, elle est indéniablement constitutive de l’existence humaine. « Mon identité, c’est ce qui fait que je ne suis identique à aucune autre personne » commente Amin Maalouf[9]. Pour démontrer son propos, il rappelle que les citoyens français sont pourvus d’une carte d’identité, d’un numéro d’identification civile, d’un nom de famille, d’une date de naissance, d’une signature. Ils sont caractérisables d’un sexe, d’une nationalité, d’une profession. L’identité englobe la perception subjective qu’une personne a d’elle-même et la manière dont elle se définit par rapport à certains aspects de sa vie. Le sociologue Claude Dubar rappelle qu’il existe deux approches historiques de la notion[10]. Premièrement, une position essentialiste reposant sur la conviction en des « essences », des réalités fondamentales et des substances immuables. Selon cette perspective, l’identité des êtres réside dans leur permanence au fil du temps, liée à leur essence originelle. La conception existentialiste s’oppose à la conception essentialiste : tout est sujet au changement, l’identité des individus est tributaire de l’époque considérée et nous changeons en permanence. La notion d’identité est intrinsèquement paradoxale. La perspective essentialiste soutient qu’il existe une singularité propre à chaque être humain et une appartenance héritée dès la naissance. En revanche, la perspective existentialiste rejette l’idée de différences spécifiques a priori et permanentes entre les individus. Selon cette vision, ce qui existe ce sont des modes d’identification susceptibles de varier au fil de l’histoire collective et de la vie personnelle. Ce paradoxe réside dans le fait que l’identité définit la singularité tout en cherchant à définir un point commun. Aujourd’hui, au travers d’une sociologie constructiviste, les sociologues défendent unanimement une identité existentialiste, à la fois différenciatrice et assimilatrice, ce qui souligne le lien intrinsèque entre l’identité et l’altérité : avec des critères d’appartenance, on affirme conjointement ses liens avec ses semblables et sa spécificité. En définitive, l’identité évolue en réponse à des expériences, des changements personnels ou environnementaux, voire des interactions sociales. Elle est complexe, plurielle, parfois contradictoire ; nous avons affaire à un phénomène actif et en constante évolution : « L’identité est dans le changement et plus encore dans la capacité au changement […] L’identité, si le mot a un sens, ne peut être que dynamique »[11] résume Hervé Le Bras. La sociologue Nathalie Heinich lui attribue une définition complète : « l’identité, c’est la résultante de l’ensemble des opérations par lesquelles un prédicat est affecté à un sujet »[12]. Elle éclaircit les termes qu’elle emploie pour définir ce concept. Résultante, car l’identité est construite et non pas essentielle. Le concept ne correspond pas à un fait unique, il représente un ensemble d’idées, plus ou moins intégrées et institutionnalisées, ce qui suffit à en faire un outil partagé pour mieux appréhender la réalité. L’ensemble désigne un phénomène multidimensionnel et, plus précisément ternaire, car l’identité implique à la fois de nombreuses caractéristiques individuelles et collectives. Pour la comprendre, il est approprié d’adopter une perspective sociologique pluraliste plutôt que réductionniste, en ce sens, des opérations stipulent la construction de l’identité qui « est, avant tout, parlée, comme l’est toute représentation mentale partagée ; elle est actée, […] elle est symbolisée, par des objets […] elle est instituée, par des décisions administratives ». Prédicat désigne les différents qualificatifs exprimant l’identité, incluant des noms propres pour l’identification personnelle, des noms communs, des adjectifs pour la qualification, et même des verbes en tant que prédicats identificatoires. L’aspect linguistique de l’identité applique une perspective grammaticale, considérant que l’identité est structurée à l’instar d’un langage. Par exemple, lorsque quelqu’un indique « j’écris », l’activité de l’écrivain renverra à son identité. Cette identité est affectée : l’attribution d’une caractéristique à l’identité ne se réduit pas à une expérience solitaire, mais trouve son sens dans les mots et les liens sociaux à travers des interactions avec les autres, impliquant la communication de représentations du monde. Affecter un prédicat à son identité équivaut à partager une vision du monde. Ainsi, l’identité, même individuelle, n’est jamais complètement isolée, ce qui fait qu’une perspective sociologique interactionniste est nécessaire pour la comprendre. De plus, le terme objet se réfère à une chose comme à une entité abstraite ou à une personne. Or, une personne a la capacité de réflexivité, elle s’auto-prédique et perçoit sa propre identité tout en ayant un avis sur les désignations qui lui sont renvoyées. Lorsque l’objet de l’opération identitaire est un sujet, il doit déterminer un statut objectif et comprendre comment il vit son identité, en mettant en évidence les conditions de son bonheur ou a contrario ce qui provoque une crise identitaire.

Les crises d’identité adviennent lorsque se produit une distorsion entre les trois « moments » de soi-même : le moment de l’autoperception (« pour soi » ce que je suis intérieurement), le moment de la présentation (ce que je considère être « pour autrui »), et le moment de la désignation (comment je me présente à autrui)[13]. La transition « pour autrui » à un mode « pour soi » est souvent la cause de la rupture, car dans un contexte communautaire, l’identification « pour autrui » prime sur l’identification « pour soi ». Il existe un caractère implicitement normatif, établissant une distinction entre une identité « personnelle » considérée comme bonne et une identité « sociale » jugée conformiste. De plus, il y a clivage au sein même de l’identité personnelle entre l’autoperception et la présentation à autrui, car la présentation influence l’autoperception et vice versa. L’indissociabilité entre l’identité autoperçue, la présentation et la désignation exclut l’idée de privilégier l’autoperception en tant que première identité fondatrice. Le sujet est tiraillé entre ces différentes identités, sans pouvoir favoriser son autoperception afin de se conformer à la société et au groupe. La crise de l’identité atteint son paroxysme lorsque le sujet a besoin de revendiquer cette identité reléguée au second plan (voire au troisième).

Mais pourquoi l’identité est-elle fortement rattachée au patrimoine ? Les deux concepts sont interconnectés à la vue du rôle joué par le patrimoine dans la construction et l’expression des identités (individuelle et collective). Les patrimoines sont transmis et ils contribuent à façonner une continuité avec le passé : « La patrimonialisation se plie à de tout autres logiques pour fonctionner comme dispositif contribuant à structurer des identités, voire à les fabriquer par une sorte d’invention d’un passé légitimant, en les ouvrant, via la transmission, à un futur »[14]. L’appropriation identitaire ou symbolique transforme l’élément approprié en une composante intégrante de l’identité sociale des individus, les engageant dans une vision collective. Lorsqu’il y a une forte implication, l’élément patrimonialisé devient tellement lié à un groupe social ou à une catégorie qu’il se transforme en l’un de leurs attributs, contribuant à définir leur identité sociale. Fabrice Ripoll a mené une réflexion sur le marquage, un moyen de susciter l’appropriation identitaire[15] et de la matérialiser dans le patrimoine. Les marqueurs définis par le sociolinguiste Daniel Baggioni sont « l’ensemble des éléments permettant aux groupes de se distinguer, de se présenter, de manifester leur originalité, constituant ainsi des moyens d’exprimer une identité »[16]. En outre, il n’existe pas d’appropriation sans marquage de l’espace : « le marquage de l’espace accompagne toutes les formes d’appropriation, des plus symboliques aux plus matérielles et violentes »[17]. Le patrimoine est un support matériel qui revendique à la fois l’identité et la mémoire d’un groupe, et légitime ses actions. De plus, Anne-Claude Ambroise-Rendu et Stéphane Olivesi nous éclairent sur l’intention des acteurs : « Leurs actions, motivées par des raisons culturelles, parfois éthiques, et également utilitaires, ne visent pas uniquement la connaissance « pure » ou la préservation désintéressée des vestiges du passé »[18]. Pour faire suite au propos concernant la ressource patrimoniale, les politiques territoriales saisissent parfaitement l’importance d’éveiller l’appropriation identitaire des habitants[19], afin que, par la suite, le patrimoine se transforme en marqueur identitaire. Le patrimoine est un support de construction de mémoires collectives inscrivant les références identitaires dans l’espace. Finalement, dans un contexte très compétitif, repérer et faire reconnaître des communautés patrimoniales paraît être un avantage pour les collectivités qui construisent leur offre territoriale. Les capitaux patrimoniaux (économique et symbolique essentiellement) participent à façonner une image du territoire supposée attractive envers les touristes et les actuels ou futurs résidents.

Le patrimoine fluctue, se transforme et évolue en même temps que les sociétés. Or, que se passe-t-il lorsqu’il y a une rupture identitaire et symbolique ? Cela engendre une désappropriation progressive parce que la reconnaissance identitaire est le principal moteur de la patrimonialisation, faisant du patrimoine un enjeu conflictuel. En analysant les théories émises par les nobélistes Georges A. Akerlof et Rachel Kranton, on comprend mieux pourquoi la désappropriation est perçue comme une violence ou une atteinte à l’individu et au groupe[20]. Pour ces économistes, d’abord, l’identité est rattachée à la fonction d’utilité d’une personne et cette perception est personnelle[21]. Ensuite, dans un contexte de patrimonialisation, de construction et d’activation des ressources territoriales (par les institutions, les acteurs ou les communautés), l’enjeu principal est la définition de l’identité du groupe en question : il y a une « demande d’identité » satisfaite par une offre « institutionnelle »[22]. S’élabore une sélection volontaire au sein des identités (à condition que la capacité de choisir soit possible et non pas limitée comme le signale John. B. Davis[23]), créant l’identité du territoire sur laquelle s’appuyer pour la diffuser au travers d’une promotion touristique. Or, le choix d’une identité implique qu’on l’impose au reste du groupe. Parfois, ce problème ponctuel s’efface lorsque l’identité contrainte devient une identité choisie (notamment en cas de retombées économiques et de redistributions territoriales[24]). Ceux qui ont la capacité de mettre en œuvre des stratégies pour imposer leurs intérêts et idéologies ont souvent un avantage. Reprenant Vincent Veschambre et Fabrice Ripoll, Chaya Hurnath soutient que ces stratégies et ces revendications identitaires impliquent un marquage prégnant et dominant, à travers des actions telles que la « destruction/reconstruction, la valorisation/dévalorisation, la clôture ou l’ouverture des espaces, l’affichage linguistique, l’installation de statues, ou même l’occupation légale ou illégale des lieux, y compris des manifestations de rue… autant de formes de marquage qui accompagnent des processus d’appropriation »[25]. Si l’identité choisie, imposée, n’est pas consentie par d’autres communautés ou groupes, débute la désappropriation patrimoniale. En cela, Maria Gravari-Barbas et Vincent Veschambre parlent de patrimonialisation conflictuelle[26]. Alors que la notion de patrimoine est liée à l’idée de bien commun, sa construction est rarement un processus unanime. Elle est toujours portée par des groupes spécifiques qui cherchent à faire valoir un point de vue ou un intérêt particulier au détriment d’autres acteurs, et cela ne changera pas puisque l’identité est rarement consensuelle. Par exemple, la quête de reconnaissance identitaire des peuples a été le moteur de nombreux combats en Europe et ailleurs. Ces luttes ont engagé des moyens tangibles tels que des armes, tout en utilisant des moyens symboliques comme le patrimoine linguistique. La reconnaissance de cet élément par les adversaires était cruciale, légitimant les batailles menées. Ces langues sont étroitement liées à la reconnaissance des identités portées par des groupes sociaux. Souvent, cette reconnaissance n’a été obtenue qu’à travers des mobilisations collectives, parfois accompagnées de luttes violentes. Il est souligné que la reconnaissance d’un patrimoine linguistique prend deux orientations : elle évolue vers une forme de muséification, de mise sous cloche si elle n’est pas portée par un groupe de locuteurs politiquement mobilisés et actifs dans la sphère sociale. En revanche, elle représente une renaissance si elle contribue à façonner un avenir où ce patrimoine devient l’outil d’un développement social, culturel et politique pour le groupe concerné. Que le patrimoine soit matériel ou immatériel, sa reconnaissance « induit surtout quelques turbulences en raison de l’attachement de groupes et de communautés mobilisés dans l’action pour faire reconnaître leur patrimoine et, au travers de ce dernier, leur identité, voire leur existence. Dans certains cas, elle engendre même des tensions liées au rejet d’une telle reconnaissance par d’autres groupes, faisant du patrimoine un enjeu ouvertement politique de conflit »[27].

Pourtant, exprimer sa singularité, voire créer un rassemblement en prônant des distinctions à l’autre paraît dangereux. Le communautarisme ou la réclusion constituent un risque majeur à l’altérité. « Si on admet que les acteurs puissent dans certaines situations changer leurs références patrimoniales, cela implique également le changement de l’identité qui les fonde » relève Denis Requier-Desjardin[28], or le dissensus sera présent qu’importe l’identité choisie. « On a souvent tendance à se reconnaître, d’ailleurs, dans son appartenance la plus attaquée […], mais qu’on l’assume ou qu’on la cache, qu’on la proclame discrètement ou bien avec fracas, c’est à elle qu’on s’identifie. L’appartenance qui est en cause – la couleur, la religion, la langue, la classe… – envahit alors l’identité entière. Ceux qui la partagent se sentent solidaires, ils se rassemblent, se mobilisent, s’encouragent mutuellement, s’en prennent à ‘‘ceux d’en face’’. Pour eux, ‘‘affirmer leur Identité’’ devient forcément un acte de courage, un acte libérateur… »[29]. Revendiquer son identité, sa culture et ses biens à travers la valorisation d’un patrimoine entraîne des luttes symboliques qui, en contrepartie, dévalorisent d’autres expressions. Comme le font remarquer Anne-Claude Ambroise Rendu et Stéphane Olivesi, l’« oubli, l’effacement, la méconnaissance et l’ignorance forcée »[30] accompagnent la patrimonialisation, ce processus met indéniablement en avant certains éléments tout en projetant une ombre discrète sur ceux qui en sont exclus. Ces mécanismes – intrinsèquement liés aux rapports de concurrence ou de domination entre les acteurs – s’intensifient. Les relations entre les groupes sociaux et l’espace sont complexes et dialectiques ; un groupe s’approprie un espace et le façonne à son image, il délimite les espaces sociaux, mais se retrouve également emprisonné dans l’espace qu’il a lui-même construit[31]. En vue d’apaiser les conflits d’appropriation patrimoniale, il est important de promouvoir le respect, la collaboration et le consentement mutuel entre les personnes ou les entités souhaitant utiliser ou s’engager avec des éléments du patrimoine culturel, et les communautés ou les individus qui en sont les détenteurs légitimes. Cela implique souvent de rechercher la permission, de travailler en partenariat avec les représentants culturels et de reconnaître l’origine et la signification des éléments culturels utilisés. Dans un futur article, nous détaillerons les dialogues en jeux dans la co-construction du patrimoine, en rappelant que la patrimonialisation reste de l’instrumentalisation, mais qu’une appropriation plurielle de l’objet patrimonial apaise les tensions qu’elle engendre.

[1] CHAUMIER, S., Des musées en quête d’identité. Écomusée versus technomusée, Paris, L’Harmattan, 2003, p. 240.

[2] ERIKSON, E. H., « Identity, psychosocial », In : International Encyclopedia of the Social Sciences, 1968. « Ego development and historical change », In : Psychoanalytical Study of the Child, tome II, 1946.

[3] DE LEVITA, D. J., The concept of identity, Mouton, 1965.

[4] MEAD, G. H., L’esprit, le soi et la société, Presses Universitaires de France, [1934], 1963.

[5] LINTON, R., Le fondement culturel de la personnalité, Dunod, [1945], 1986.

[6] LÉVI-STRAUSS, C., L’Identité, Presses universitaires de France, [1977] 1983.

[7] HEINICH, N., Ce que n’est pas l’identité, Paris, éditions Gallimard, coll. « Le Débat », 2018, p. 8.

[8] MAALOUF, A., Les identités meurtrières, Paris, Grasset, 1998, p. 09.

[9] MAALOUF, A., ibid., 1998, p. 10.

[10] DUBAR, C., La crise des identités. L’interprétation d’une mutation, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Le Lien social », 2010.

[11] LE BRAS, H., Malaise dans l’identité, Arles, Actes Sud, 2017.

[12] HEINICH, N., ibid., 2018, p. 54.

[13] À ce propos, Nathalie Heinich rompt avec les deux conceptions traditionnelles de l’identité qui lui paraissent insuffisantes, y rajoutant la « désignation ». In : HEINICH, N., ibid., 2018, p. .

[14] AMBROISE-RENDU, A.-C., OLIVESI S., « Du patrimoine à la patrimonialisation. Perspectives critiques », In : Diogène, n°258-259-260, 2017, p. 272.  

[15] RIPOLL F., « Réflexion sur les rapports entre marquage et appropriation de l’espace », In : BULOT, T., VESCHAMBRE, V. (dir.), Mots, traces, marques : dimension spatiale et linguistique de la mémoire urbaine, Paris, L’Harmattan, 2006, p. 15-36.

[16] BAGGIONI, D., « Les langues dans l’espace urbain à l’Île Maurice », In : La ville Arts de Faire, Manières de Dire, Montpellier, Praxiling, coll. Langue et Praxis, 1994, p. 154.

[17] VESCHAMBRE, V., « Appropriation et marquage symbolique de l’espace : quelques éléments de réflexion », In : CARTA, n°21, Université d’Angers, mars 2004, p. 73.

[18] AMBROISE-RENDU, A.-C., OLIVESI S., op. cit., 2017, p. 265.  

[19] VESCHAMBRE, V., « Le processus de patrimonialisation : revalorisation, appropriation et marquage de l’espace », In : Vox geographica, 02 novembre 2007.

[20] AKERLOF, G.A., KRANTON, R., « Economics and identity », In : Quarterly Journal of Economics, Vol. 105, n°3, 1999, p. 715-753.

[21] En référence à l’auto-perception décrite précédemment par Nathalie Heinich en p. 36.

[22] AKERLOF, G.A., KRANTON, R., « Identity and the theory of organizations », In : Journal of Economic perspectives, Vol. 19, n°1, 2005, p. 9-32.

[23] DAVIS, J.B., Akerlof and Kranton on identity and economics, Mimeo, University of Amsterdam, 2004.

[24] VAN REKOM, J., GO, F., « Being discovered: a blessing to local identities », In : Annals of Tourism Research, vol. 33, n°3, 2006, p. 767- 784.

[25] HURNATH, C., Appropriation et territorialisation du patrimoine : quels enjeux pour quelles ambitions ? Cas d’étude de l’île Maurice, thèse de géographie, Université de la Réunion, 2019, p. 40.

[26] GRAVARI-BARBAS, M., VESCHAMBRE, V., « Patrimoine : derrière l’idée de consensus, les enjeux d’appropriation de l’espace et des conflits », In : MELÉ, P., LARRUE, C., ROSEMBERG, M., (dir.), Conflits et territoires, Tours, Presses universitaires François-Rabelais, 2004, p.67-82.

[27] AMBROISE-RENDU, A.-C., OLIVESI S., op. cit.., 2017, p. 267.  

[28] RREQUIER-DESJARDINS, D., « Territoires – Identités – Patrimoine : une approche économique ? », In : Développement durable et territoires, n°12, 2009, p. 10.

[29] HEINICH, N., op. cit., 2018, p. .

[30] AMBROISE-RENDU, A.-C., OLIVESI S., ibid.., 2017, p. 274.  

[31] BOUMAZA, N., « Expérience occidentale et construction maghrébine d’une approche du patrimoine », In : GRAVARI-BARBAS, M., GUICHARD-ANGUIS, S. (dir.), Regards croisés sur le patrimoine à l’aube du XXIe siècle, Paris, Presses Universitaires de la Sorbonne, 2003.

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